SUGGESTION DU MOIS DE JUILLET 2023 /
En juin 1981, le cinéma Impérial présentait un formidable film d'action qui faisait courir les foules et qui a gardé l'affiche pendant près d'un an : Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue. Le cinéma Impérial, fraîchement rénové, a été le premier cinéma à Montréal à être équipé d'un système THX (avec 50 haut-parleurs) et d'un système de projection de films en format 70 mm. Quarante-deux ans plus tard, le célèbre archéologue Indiana Jones, toujours interprété par Harrison Ford, nous revient dans une 5e aventure : Indiana Jones et le cadran de la destinée - Indiana Jones and the Dial of Destiny (voir la bande-annonce).
Le film est produit par Disney, Paramount et Lucasfilm, Georges Lucas et Steven Spielberg étant toujours les coproducteurs. Pour la première fois cependant, la direction du film n'est pas assurée par Steven Spielberg mais par James Mangold, un réalisateur qui a fait ses preuves en tournant des films comme Ford contre Ferrari (2019), Logan (2017), The Wolverine (2013), 3:10 to Yuma (2007) et Walk the Line (2005).
On parle ici d'une mégaproduction qui a coûté près de 300 millions $ US, soit 15 fois plus que le premier film de la série. Avec les recettes qu'a remportées les 4 autres films, près de 2 milliards $ US, on peut s'attendre, presque sans crainte, que ce film-ci empochera encore beaucoup d'argent. En fait, il a déjà récolté 25 millions $ US à sa première journée, le vendredi 30 juin.
Le film débute à la fin de la 2e guerre mondiale alors qu'Indiana Jones (Harrison Ford) empêche le nazi Dr Voller (Mads Mikkelsen) de s'emparer du légendaire cadran d'Archimède qui lui permettrait de retourner dans le passé et de donner la victoire aux Allemands. Cette relique, dont les pièces une fois rassemblées auraient le pouvoir de fissurer le temps, de traverser les époques et de changer le cours de l’Histoire.
Par la suite, l’action se transporte 25 ans plus tard, en 1969, à New York, lorsqu'Indiana Jones, nouvellement retraité du collège de New York, est sollicité à reprendre du service. Sa filleule Helena (Phoebe Waller-Bridge), fille de son meilleur ami, tente de retrouver les deux parties manquantes du cadran d'Archimède pour lesquelles son père chercheur a consacré sa vie. Ils sont appelés à voyager en Amérique du Sud, au Moyen-Orient, en Grèce et en Italie, le Dr Voller étant toujours à leur trousse.
Harrison Ford offre une performance magistrale et une vivacité surprenante pour ses 80 ans. Dans les 20 premières minutes du film, on a réussi à le rajeunir de 30 ans de façon numérique en utilisant une toute nouvelle technologie basée sur l'intelligence artificielle. On s'est servi de bobines de film non utilisées où l'acteur apparaissait dans sa jeunesse et l'effet est incroyablement bien réussi.
Le film contient tous les ingrédients qui ont fait le succès des autres films de la série, dont une foule de poursuites. On retient particulièrement une course effrénée sur le toit d'un train en marche dans la séquence d'ouverture. Aussi une cavale à cheval dans les rues et dans le métro de New York et une folle poursuite en tuk-tuk dans les rues de Tanger.
La trame sonore est toujours signé par le légendaire compositeur John Willams, qui a 91 ans est revenu pour écrire et diriger plus de deux heures de nouvelle musique (voir le reportage de Disney-France).
Sans rien dévoiler, disons que la fin du film est vraiment très réussie. Indiana Jones et le cadran de la destinée a reçu des avis partagés de la part des critiques (68 % Rotten Tomatoes), mais un fort pourcentage du public l'a apprécié (89 % Rotten Tomatoes). Pour ma part, je crois qu'il s'agit d'un très bon divertissement et je vous le recommande, du moins pour ceux qui aiment le genre. Je lui attribue ***1/2 .
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Afin de mieux apprécier le dernier film d'Indiana Jones, je me suis amusé à revoir les 4 films précédents. Voici un résumé, des extraits vidéos de scènes marquantes et quelques commentaires sur chacun des films de la série.
Les Aventuriers de l'arche perdue (1981) - Raiders of the Lost Ark .
Premier volet de la saga d'’Indiana Jones (mais deuxième chronologiquement), le film est réalisé et produit par les deux nouvelles révélations d'Hollywood : Steven Spielberg (qui avait déjà connus 2 grands succès avec Jaws en 1975 et Close Encounters of the Third Kind en 1977) et Georges Lucas (auteur d'American Graffiti en 1973, mais surtout reconnu pour Stars Wars, dont les 2 premiers épisodes en 1977 et 1980 avaient engrangé près de 1,5 milliard $ US au niveau international).
L'action se situe en 1936 et se déplace au Pérou, à Washington, au Tibet et en Égypte. Indiana Jones, célèbre archéologue, est mandaté par les services secrets américains pour mettre la main sur un médaillon qui permettrait de retracer l'Arche d'alliance, où Moïse conserva les dix commandements. L'Arche est censée conférer le pouvoir de mener n'importe quelle armée à la victoire, c'est pourquoi il faut absolument empêcher Hitler et son armée de s'en emparer.
L'une des séquences les plus mémorables du film est la course-poursuite dans le désert lorsque Indiana Jones, après d'incroyables cascades, réussit à embarquer dans un camion et à s'emparer de l'arche.
Indiana Jones s'empare de l'arche
On retient aussi la scène d'anthologie où Indiana Jones est confronté à un méchant de grande stature qui lui fait une démonstration de son habileté à manier le sabre. À notre grande surprise, Indiana Jones sort tout simplement son arme et l'abat bêtement ce qui réjouit la foule.
Il faut savoir que cela n’était prévu dans le scénario, Indiana devait lutter ferme pour vaincre le méchant. Mais toute l'équipe de tournage et surtout Harrison Ford ont été aux prises avec une sévère diarrhée et on a demandé au scénariste de raccourcir la scène. On était loin de se douter que cette scène abrégée deviendrait ainsi la plus célèbre du film.
Le film a été un immense succès aux guichets avec près de 400 millions $ US récoltés au niveau mondial. Mis en nomination pour 9 Oscars, dont celui de meilleur film, il a remporté les statuettes pour la direction artistique, le montage, le son et les effets spéciaux.
Indiana Jones et le Temple maudit (1984) - Indiana Jones and the Temple of Doom
L'action du film se déroule en 1935, soit un an avant Les Aventuriers de l'arche perdue. Quittant Shanghai, Indiana Jones en compagnie d'une chanteuse et d'un jeune compagnon chinois, survivent à un écrasement d'avion en se servant d'un radeau gonflable, une des scènes les plus spectaculaires du film.
Ils se retrouvent dans un petit village indien en détresse. Les habitants croient qu'ils sont venus des cieux pour les aider à récupérer une pierre précieuse et, surtout, leurs enfants qui leur ont été enlevés par une force obscure. Acceptant de les aider, le trio se rend au palais de Pankot en route vers Delhi. Ils y découvrent que les enfants y sont employés comme esclaves dans le sous-sol pour retrouver les autres pierres de Sankara qui garantissent fortune et gloire à ceux qui les possèdent.
On retient de ce film la scène spectaculaire où le trio s'échappe à bord d'un wagonnet de mine, poursuivi par des méchants. Par la suite une vague inonde le tunnel, les forçant à déboucher sur une falaise et à traverser un pont suspendu chambranlant avec en contrebas, un fleuve infesté de crocodiles affamés.
Cette suite a rapporté 335 millions $ US au niveau mondial soit un peu moins que le premier film. Le film a été mis en nomination pour 2 Oscars et a gagné celui des effets spéciaux.
Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989) - Indiana Jones and the Last Crusade
L'action se situe en 1938, soit 2 ans après Les aventuriers de l'arche perdue. Le célèbre archéologue Indiana Jones reçoit de son père un mystérieux carnet par la poste. Ce journal contient des indices et une carte qui mènent au légendaire Saint Graal, que son père a recherché toute sa vie. S'apercevant que son père a disparu, il part à la recherche du Graal avant que les Allemands ne mettent la main dessus. Ces derniers ont l'intention de l'utiliser pour dominer le monde et créer une race supérieure. Ce périple l'amène à Venise, en Autriche et dans le désert de la Jordanie.
Le rythme du film est endiablé et plusieurs scènes, dont la poursuite en motocyclette et l'attaque de l'immense blindé allemand, sont des pièces d'anthologie.
Course en side-car allemand
Scène avec l'immense blindé allemand
Le 3e volet d'Indiana Jones est à mon avis le plus rigolo. La présence de Sean Connery y est pour beaucoup, la relation père-fils ajoute un élément très intéressant dans le film, le père étant toujours critique envers le fils et le fils voulant constamment prouver sa valeur auprès de ce dernier.
Muni d'un budget de 50 millions $ US, le film a rapporté près de 500 millions $ US au niveau mondial. Il a été mis en nomination pour 3 Oscars et a gagné pour le montage sonore.
La scène finale du film a été tournée à Pétra en Jordanie, site du patrimoine mondial reconnu de l'UNESCO. J'ai reconnu l'endroit, car Simon, notre fils, nous a fait parvenir des photos de Pétra il y a un mois à peine. Un de ses amis de Cambridge, Saif, l'a invité chez lui en Jordanie pour 2 semaines et ils se sont rendus dans le désert visiter la Khazneh, le plus célèbre des monuments de Pétra.
Scène finale du film devant le temple de Khazneh à Pétra.
Vidéo prise par Simon devant le passage vers la Khazneh
Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (2008) - Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull
L'action du film débute en 1957, en pleine guerre froide, dans un entrepôt d'une base militaire située dans le désert du Nevada. Indiana Jones avait été kidnappé, mais il réussit à s'échapper d'une bande d'agents russes dirigés par Irina Spalko (Cate Blanchett), une scientifique qui recherche une mystérieuse relique.
De retour à New York, Indiana rencontre un jeune homme (Mutt interprété par Shia LaBeouf) qui lui transmet un message codé d'un ancien collègue âgé et dément, le professeur Harold Oxley (John Hurt). Ce message les met sur la piste du Crâne de cristal d'Akator, une relique mystérieuse qui suscite depuis des siècles autant de fascination que de craintes. Selon la légende, celui qui possède le crâne et en déchiffre ses énigmes s'assure du contrôle absolu de l'univers. Indiana et Mutt se dirigent vers le Pérou, mais ils ne sont pas seuls dans leurs quêtes, les Russes les ayant suivis.
On note que les effets spéciaux se sont grandement améliorés avec la venue du numérique. Les scènes les plus spectaculaires dans ce film sont la bataille aux sabres en jeep en pleine jungle,
la poursuite en moto sur le campus et dans la bibliothèque de l'université,
et la scène avec les fourmis géantes à la toute fin du film.
Les attentes étaient très grandes pour ce 4e film d'Indiana Jones après 20 ans d'absence. Même si les critiques ont été moins bonnes que pour les 3 autres films, ce film a rapporté étonnamment près de 800 millions $ US au niveau mondial, quadruplant son coût de production qui était de 185 millions $ US. Pour la première fois de l'histoire de la franchise, le film n’a obtenu aucune nomination aux Oscars.
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Indiana Jones représente le héros hollywoodien par excellence. L’American Film Institute l'a classé au 2e rang des plus grands héros de cinéma de tous les temps (après Atticus Finch dans To Kill a Mockingbird). Pour apprécier les films d'Indiana Jones, on comprend qu’il faut jouer le jeu, se laisser aller et passer outre toutes les invraisemblances, tout comme on le fait dans les films de superhéros. Le hasard fait toujours bien les choses, les rafales de balles ne les touchent jamais et l'aventurier se tire toujours d'une situation périlleuse à la dernière seconde.
On peut faire un parallèle avec les films de James Bond qui sont eux aussi des films de divertissement où les scènes d'action et les cascades sont omniprésentes. On y retrouve également beaucoup d'humour et de scènes cocasses. De plus, à l'image des Bonds Girls, Indiana Jones a lui aussi des aventures amoureuses, au moins dans les 3 premiers films. Karen Allen (Marion) joue une femme « tomboy » qui ne s'en laisse pas imposer par les hommes. Kate Upshaw (Willie) interprète une chanteuse séductrice et Alison Doody (Elsa) une espionne russe et femme fatale.
Les films d'Indiana Jones s'adressent à toute la famille n'étant pas trop violents et épeurants, même s'il y a presque toujours la présence de nazis (un thème récurrent chez Spielberg). Toutefois la présence de squelettes, têtes de morts et surtout de bébittes, de rats et de reptiles peuvent assurément rebuter certaines personnes. Indiana Jones n’a peur de rien sauf des serpents et dans tous les films la présence de reptiles revient le hanter constamment. En fait c'est un « running gag » qu'on prend plaisir à retrouver dans tous les épisodes.
Indiana Jones et le Cadran de la destinée est présentement à l'affiche dans les Cinéplex Odéon et les cinémas Guzzo partout au Québec.
Les 4 films précédents d'Indiana Jones sont disponibles gratuitement en version française sur le Club Illico de Vidéotron. On peut également les voir en version française sur CineplexStore au coût de 3,99 $ chacun.
La Filmothèque des voisins dispose de plusieurs films mettant en vedette Harrisson Ford: Star Wars: A New Hope (1977), Star Wars: The Empire Strikes Back (1980), Blade Runner (1982), Star Wars: Return of the Jedi (1983), Witness (1985), Frantic (1988), Working Girl (1988), Regarding Henry (1991), Patriot Games (1992), The Fugitive (1993), Sabrina (1995), Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull (2008), Extraordinary Measures (2010), Morning Glory (2010), 42 (2013), et The Age of Adaline (2015), Blade Runner 2045 (2017).
Un gros merci à ma conjointe Barbara pour son travail de révision et de correction.
Bon cinéma !
Merci Jean pour toute cette recherche. C'est très apprécié.
Je ne veux pas vendre le punch, mais le film va se terminer par un générique et possiblement de nouvelles scènes pendant le générique 😉