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Films reliés aux Jeux olympiques d'été

Photo du rédacteur: Jean St-AmantJean St-Amant

DOSSIER /


Photo tirée du film Chariots of Fire

À la veille des Jeux olympiques de Paris, j'ai recensé une trentaine de films de fiction et documentaires mettant en scène les Jeux olympiques des XXe et XXIe siècles. Je m'en suis tenu aux Jeux olympiques d'été, ayant l'intention de compléter le dossier lors des prochains Jeux olympiques d'hiver qui auront lieu en février 2026 à Milan et à Cortina d'Ampezzo en Italie.



Films de fiction


La plupart de ces films traitent d'un ou d'une athlète en particulier, de disciplines diverses (athlétisme, gymnastique, natation, équitation, etc.) qui s'entraîne pour participer aux Olympiques. Toutefois, certains de ces films n'ont comme référence que l'événement olympique, comme par exemple, le film Munich qui ne montre aucune compétition, car il se concentre sur l'attentat survenu pendant les Jeux et sur la poursuite des coupables.


Documentaires officiels


À l’occasion de chaque édition des Jeux olympiques, le Comité international olympique (CIO) en collaboration avec le comité d'organisation des Jeux, sélectionne un réalisateur parmi les meilleurs cinéastes du pays hôte, pour produire le documentaire officiel. Récemment, le CIO a fait restaurer une quarantaine de ces documentaires aussi bien pour les jeux d'hiver que pour les jeux d'été. Ces films sont accessibles sans frais sur The Olympic Channel ; on s’inscrit pour pouvoir les visionner.


Le premier documentaire officiel date des Jeux olympiques de Stockholm en 1912. Filmé au temps du cinéma muet et agrémenté d'une musique caractéristique de piano, le documentaire témoigne, entre autres, des disciplines olympiques oubliées, dont le souque à la corde ou le saut en longueur et en hauteur sans élan. Dans la liste des films suggérés ci-dessous, on retrouve le choix d’experts des 3 meilleurs documentaires réalisés sur les Jeux d'été : Tokyo Olympiads (1964), Visions of Eight (Munich, 1972) et 16 Days of Glory (Los Angeles, 1984). J'ai ajouté le film Les Jeux de la XXIe Olympiade (Montréal, 1976) réalisé par Jean Beaudin, Jean-Claude Labrecque et autres, à cause de son intérêt évident.


Autres documentaires


Deux autres documentaires ont fait leur marque dans l'histoire de l'olympisme : Olympia - les dieux du stade (1938) de Leni Riefenstahl, film de propagande réalisé à la demande d'Hitler lors des Jeux olympiques de Berlin ; et One Day in September (1999) sur l'assassinat de onze athlètes israéliens lors des Jeux olympiques  de Munich en 1972. Ce dernier film a  remporté l'Oscar du meilleur documentaire.



Liste des films selon l'olympiade


La liste qui suit présente les films selon l'olympiade à laquelle ils se réfèrent en ordre chronologique de la plus ancienne à la plus récente. Une évaluation sous forme d'étoiles est attribuée au début de la fiche de chaque film. Suivent les informations génériques, l'affiche, la bande-annonce, une photo tirée du film, une brève description de l'histoire (tirée de Média Film), et un commentaire personnel sur le film. Enfin, est indiquée la disponibilité du film sur les divers supports et les plateformes numériques.


 

Jeux de l'antiquité


*** Astérix aux Jeux olympiques (France, 2007). Comédie fantaisiste réalisée par Frederic Forestier et Thomas Langmann / avec Gérard Depardieu, Clovis Cornillac et Stéphane Rousseau.


« Des Gaulois hostiles à César participent aux Jeux olympiques afin de prouver à ce dernier leur supériorité sur les Romains. »


Alafolix (Stéphane Rousseau) se rend à Olympie en compagnie d'Astérix et d'Obélix en espérant gagner le cœur de la princesse grecque Irina s'ils gagnent les Jeux olympiques. La princesse est aussi convoitée par Brutus, le fils de César joué par Alain Delon. Les décors ainsi que la reconstitution du stade et des épreuves olympiques sont vraiment très réussis. Le film comprend de très bonnes blagues (Benoît Poelvoorde est hilarant dans le rôle de Brutus), mais le film reste inégal dans l'ensemble.

Gérard Depardieu, Stéphane Rousseau et Clovis Cornillac


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1912 - Jeux Olympiques de Stockholm


** 1/2 Jim Thorpe – All-American [ Le chevalier du stade ] (États-Unis, 1951). Drame biographique réalisé par Michael Curtiz / avec Burt Lancaster, Charles Bickford, Phyllis Thaxter.


« Les succès et défaites d'un joueur de football amérindien. »


Le film relate l'extraordinaire carrière de Jim Thorpe reconnu par plusieurs comme le plus grand athlète du XXe siècle. Né sur une réserve indienne en Oklahoma, Thorpe s'inscrit à l'École industrielle indienne de Carlisle en Pennsylvanie où l’on découvre ses immenses capacités sportives en athlétisme et au football. Ne pouvant pas aspirer à un travail de coach à cause de ses origines, il décide de prendre part aux Olympiques de 1912 à Stockholm. Contre toute attente, il remporte la médaille d'or au Pentathlon et au Décathlon faisant de lui le plus grand athlète au monde. Malgré ce succès, Thorpe n'est jamais reconnu à sa juste valeur dans son pays. Il  est déchu de ses médailles et sombre dans l'alcoolisme. À la fin du film, on le retrouve comme spectateur aux Jeux olympiques de 1928 à Los Angeles, ce qui l'amène à se reprendre en main.


Burt Lancaster dans le rôle de Jim Thorpe

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1924 - Jeux olympiques de Paris


***** Chariots of Fire [ Les chariots de feu ] (Grande-Bretagne, 1981). Drame sportif réalisé par Hugh Hudson / avec Ben Cross, Ian Charleson, Ian Holm.


« Un étudiant juif et un futur missionnaire s'entraînent à la course pour des motivations différentes. »


Basé sur une histoire vraie, le film suit deux jeunes étudiants athlétiques qui sont doués à la course. L’un est de l'Université de Cambridge et l’autre de l'Université d'Édimbourg. Tous les deux aspirent à devenir l'homme le plus rapide au monde. Le premier court pour surmonter l'antisémitisme, alors que l'autre qui veut devenir prêtre court pour Dieu. Ils s'entraînent séparément pour l'épreuve ultime, les Jeux olympiques. Les 30 dernières minutes du film reconstituent les épreuves olympiques de course de l'équipe britannique à Paris.


Assurément le meilleur film produit sur les Olympiques. Tout y est, une histoire exceptionnelle, une reconstitution historique admirable, une cinématographie éblouissante, un suspense jusqu'à la fin, des performances d'acteurs hors du commun et une magnifique trame sonore signée Vangelis qui nous reste gravé à la mémoire. Chariots of Fire a remporté l'Oscar du meilleur film en 1982. Un très grand film à voir et à revoir.


Séance d'entrainement des athlètes avant les JO


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1936 - Jeux olympiques de Berlin


**** Olympia - les dieux du stade (Allemagne,  1938). Documentaire réalisé par Leni Riefenstahl. 


« Compte-rendu des Jeux olympiques de Berlin, en 1936. »


Mégaproduction (1,5 millions Reichsmarks) produite par le ministre de la Propagande du régime nazi, Joseph Goebbels. La réalisatrice Leni Riefenstahl a engagé une équipe de plus de 300 personnes, dont 34 caméramans, pour compléter son film. Elle a toujours prétendu avoir réalisé le film pour le compte du CIO et non pour celui du régime nazi. Riefenstahl a pu bénéficier de toutes les dernières innovations technologiques : caméras sous-marines, caméras portatives, prises de vues aériennes. Le film comporte deux parties : « Festival of Nations » se concentre sur l'athlétisme et « Festival of Beauty » traite de toutes les autres disciplines. Le film dure près de 4 heures, même si Riefenstahl n'a conservé que 10 % des images tournées lors des 2 semaines de compétition. Certaines des prises de vues sont remarquables, mettant l'accent sur la musculature et la flexibilité du corps des athlètes. Riefenstahl a demandé à certains athlètes de rester après les compétitions afin de prendre des gros plans et les intégrer par la suite au film.

 

Le film commence par un long prologue de 15 minutes, filmé de façon floue, mais très artistique. On voit des images de la Grèce antique, des dieux grecs, des athlètes et des disciplines, et de la flamme olympique qui parcourt la Grèce et l'Europe jusqu’au stade olympique de Berlin, où Hitler déclare ouvert les XIIes Jeux olympiques. Ce film est clairement un film de propagande et l’on voit Hitler à plusieurs reprises qui semble s'amuser comme un enfant s'excitant et se tenant souvent debout en encourageant les athlètes allemands.

Hitler très attentif à ce qui se passe lors de ses Jeux.


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**1/2 Berlin 1936 (Allemagne, 2009) Drame historique réalisé par Kaspar Heidelbach / avec Karoline Herfurth, Sebastian Urzendowsky, Axel Prahl.


« Dans les jours qui précèdent les Jeux olympiques de 1936, le sort de la sauteuse en hauteur Gretel Bergmann est en suspens, car il s'agit de décider si une athlète juive peut ou non faire partie de l'équipe olympique allemande. »


Inspiré d'une histoire vraie, ce film présente les implications d'un possible boycottage américain si les athlètes juifs sont exclus des Jeux olympiques de Berlin. On montre toute la stratégie développée par le régime nazi pour empêcher une athlète juive de gagner dans l'épreuve du saut en hauteur, demandant même à un homme de se faire passer pour une femme pour la surpasser.


L'actrice Karoline Herfurth interprétant l'athlète juive Gretel Bergmann


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*** L'As des as (France, 1982). Comédie réalisée par Gérard Oury / avec Jean-Paul Belmondo, Marie-France Pisier, Rachid Ferrache.


« Pendant les Jeux olympiques de Berlin, un entraîneur de boxe français entreprend de sauver une famille juive des nazis. »


Oui, une comédie sur le nazisme c'est surprenant, mais celle-ci m'a bien fait rire. Hitler est présenté comme un véritable crétin. Le film a été tourné en Autriche où l’on a recréé la résidence secondaire d'Hitler. Belmondo joue l’entraîneur de boxe de l'équipe de France. Comme à l'habitude il effectue lui-même ses cascades et certaines sont très périlleuses, dont lorsqu'il est en équilibre précaire sur un avion en plein vol. Des scènes d'archives sur les cérémonies d'ouverture des jeux de Berlin nous montrent les athlètes de différents pays qui font (ou non) le salut nazi.


Belmondo porteur de la flamme olympique


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***1/2 Race [ 10 secondes de liberté ] (Canada, 2016). Drame historique réalisé par Stephen Hopkins / avec Stephan James, Jason Sudeikis, Shanice Banton.


« L'histoire de Jesse Owens, coureur afro-américain qui a remporté quatre médailles d'or aux Jeux olympiques de Berlin en 1936. »


Le film démontre bien tout le racisme dont a été victime Jesse Owens tout au long de sa carrière malgré ses succès olympiques qui sont devenus légendaires. L'histoire fait état de la pression qu'a exercée le Comité olympique américain pour inclure les personnes juives et racisées dans les compétitions. Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du gouvernement nazi, emploie toutes les stratégies pour empêcher ces athlètes d'y participer, mais Leni Riefenstahl, engagé pour réaliser le film officiel des Jeux, le défie en filmant les exploits de Jesse Owens. Malgré des scènes à couper le souffle de la reconstitution des compétitions et de la foule à l'intérieur du stade de Berlin, cette mégaproduction canadienne n'a pas eu le succès escompté ne rapportant que 25 millions $US, qui serait peut-être encore une fois un reflet de la non-reconnaissance de ce héros américain.


Jesse Owen lors de la remise d'une de ses 4 médailles d'or


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*** Unbroken [ Invincible ] (États-Unis, 2014). Drame biographique réalisé par Angelina Jolie / avec Jack O'Connell, Jai Courtney, Garrett Hedlund.


« En 1943, un soldat américain dont l'avion s'est abîmé dans le Pacifique est rescapé par l'armée japonaise après 47 jours de dérive puis envoyé dans un camp de prisonniers. »


Le film relate l'histoire presque incroyable de l'Américain Louis Zamperini, qui a réussi à se rendre aux Olympiques de Berlin et à établir un record de tour dans la course de 5 000 mètres. Par la suite, il voulait gagner une médaille d'or aux Jeux olympiques de Tokyo qui sont toutefois annulés à cause de la guerre. Zamperini se rend plutôt au Japon comme prisonnier de guerre. Film réalisé par Angelina Joli, il présente des scènes extrêmement dures dans le camp d’internement japonais.


Unbroken a été un grand succès commercial rapportant plus de 160 millions $US à l'échelle internationale

Louis Zamperini (au centre) en finale du 5 000 mètres aux Jeux de Berlin


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***1/2 The Boys in the Boat (États-Unis, 2023). Drame sportif réalisé par George Clooney / avec Callum Turner, Joel Edgerton, Sam Strike.


« En 1936, à la surprise générale, l’équipe d’aviron de l’Université de Washington parvient à se qualifier pour les Jeux olympiques de Berlin. »


Une grande production américaine de plus de 40 millions $US, ce 10e film de Georges Clooney à titre de réalisateur a reçu un très bon accueil du public. La reconstitution des épreuves d'aviron aussi bien lors de la qualification de l'équipe américaine à Poughkeepsie, New York, que lors des Jeux de Berlin, est grandiose. On remarque Hitler dans les gradins qui s'inquiète grandement du résultat de la course.


L'équipe d'aviron de l'Université de Washington qualifiée pour les Jeux de Berlin


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1960 - Jeux olympiques de Rome



**1/2 The Games (Grande-Bretagne, 1969), Drame sportif réalisé par Michael Winner / avec Michael Crawford, Ryan O’Neil, Stanley Baker, Charles Aznavour.


« À Rome en 1960, l'Anglais Harry Hayes, le Tchécoslovaque Pavel Vendek, l'Américain Scott Reynolds et l'aborigène australien Sunny Pintubi s'entraînent pour concourir au marathon des Jeux olympiques d'été de 1960 ».


Tourné dans 5 pays, The Games est une grande production britannique, qui a coûté plus de 5 millions $US. Cependant, le film n'a pas connu le succès escompté. Il s'agit d'une pure fiction ; les athlètes représentés dans le film n’ont jamais existé. L’intérêt principal du film réside dans les images de Rome tournés pendant le marathon et dans la participation de Charles Aznavour  qui joue un coureur tchèque.


Charles Aznavour dans le rôle d'un champion tchèque de marathon


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1964 - Jeux olympiques de Tokyo



**** Tokyo Olympiads (Japon,  1965). Documentaire réalisé par Kon Ichikawa.


« Évocation des événements qui ont marqué les Jeux olympiques de Tokyo en 1964. »


Réalisé par le plus grand metteur en scène japonais de l'époque, ce film est considéré comme l'un des meilleurs documentaires sportifs de tous les temps. « L'accent est mis sur l'humanité des athlètes et des spectateurs, montrant l'effort physique, l'excitation, la joie de la victoire et la déception de la défaite, plutôt que le simple enregistrement des résultats» (Wikipédia). L'une des scènes les plus fortes est l'entrée dans le stade des athlètes de 94 pays. On voit plusieurs nouveaux pays africains issus de la décolonisation, le défilé de l'Allemagne unifié, des Américains suivis immédiatement par des Russes, et le Vietnam. Les Jeux olympiques comme instrument de paix entre les nations, comme souhaité par Pierre de Coubertin, se concrétisent, du moins de façon temporaire. La dernière partie du film est consacrée à l'épreuve du marathon remportée par l'Éthiopien Abebe Bikila. Il gagne la médaille d’or pour une deuxième fois (il l’avait remporté à Rome) et de façon magistrale en fracassant le record mondial (retranchant 1 minute 44 secondes) et en finissant quatre minutes avant le coureur qui le suivait.


L'Éthiopien Abebe Bikila au fil d'arrivée


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*** Walk Don't Run (États-Unis,  1966). Comédie réalisée par Charles Walters / avec Cary Grant, Samantha Eggar, Jim Hutton.


« Pendant les Jeux olympiques à Tokyo, un industriel et un étudiant partagent l'appartement d'une jeune fille. »


Une bonne comédie des années 60, de style théâtral puisque l'action se passe principalement dans un appartement. Les différences entre les traditions japonaises et occidentales amènent des situations très cocasses. La ville de Tokyo est bien représentée, surtout lorsqu'on suit la compétition du 50 km de marche à laquelle le jeune Américain participe. Quelques images d'archives des compétitions sont intégrées au film.


Cary Grant s'est introduit dans la course du 50 km.


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  • YouTube (version anglaise uniquement)








 

1972 - Jeux olympiques de Munich



****1/2 Munich (États-Unis, 2005). Drame d'espionnage réalisé par Steven Spielberg avec Eric Bana, Daniel Craig, Geoffrey Rush et Ciaran Hinds.


« Des agents recrutés par le Mossad pourchassent les responsables de l'assassinat de onze athlètes israéliens lors des Jeux olympiques de 1972 à Munich. »


D'une durée de 2 heures et 45 minutes, Munich est assurément l'un des meilleurs films de Steven Spielberg. Le climat politique, les intrigues des services de renseignements et les interventions d'Éric Bana et de ses acolytes à la recherche des coupables sauront vous captiver du début à la fin.


Eric Bana et Geoffrey Rush dans les rôles d'agents du Mossad


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*** Visions of Eight (États-Unis, 1973). Documentaire américain par huit réalisateurs reconnus au niveau international : Yuri Ozerov, Mai Zetterling, Arthur Penn, Michael Pfleghar, Kon Ichikawa, Miloš Forman,  Claude Lelouch, John Schlesinger.


« Le documentaire offre un regard stylisé sur les Jeux olympiques d'été de 1972 ».


Le film traite de huit sujets sportifs distincts: Le commencement (sur la préparation mentale de l'athlète), Les perdants (comment vivre avec la défaite), Le plus fort, (la compétition d'haltérophilie), Le plus rapide (la finale du 100 mètres), Le plus haut (le saut à la perche), Le décathlon (l'épreuve de l'athlète le plus complet), Le plus long, (le marathon).

La gymnaste soviétique Lyudmila Turishcheva aux barres assymétriques


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**** One Day in September (Grande-Bretagne, 1999). Documentaire réalisé par Kevin Macdonald.

 

« Reportage sur la prise d'otages israéliens par un commando palestinien lors des Jeux olympiques de Munich en 1972. »

 

Le documentaire met en lumière l'inefficacité du service de sécurité des Jeux de Munich qui ne disposait d’aucune escouade spécialisée d'intervention. Le réalisateur a réussi un tour de force en retraçant le dernier survivant du commando palestinien, Jamal Al Gashey. Al Gashey était recherché activement par le Mossad et on pensait qu’il vivait en Afrique depuis 1972. Son entrevue apporte un regard plus complet sur la prise d'otages. Du côté israélien, le récit des événements provient principalement de l’épouse d'un des otages et du chef du Mossad à l'époque.

 

On suit minute par minute les négociations avec les terroristes, notamment grâce aux reportages de Jim McKay du réseau ABC. Malgré les événements tragiques, les Jeux ont continué à se dérouler sans faille pendant la journée, mais sont finalement interrompus en soirée. On voit alors près de 70 000 athlètes, spectateurs, journalistes et photographes rassemblés devant les lieux de la prise d'otages. Une commémoration en hommage aux athlètes a eu lieu le matin suivant la tuerie de 11 Israéliens et de 5 Palestiniens, mais les Jeux ont repris immédiatement par la suite.


Un des membres du commando palestinien Septembre noir sur le balcon des athlètes israéliens


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**** Without Limits (États-Unis, 1998). Drame biographique réalisé par Robert Townen / avec Billy Crudup, Donald Sutherland, Monica Potter.


« La carrière du coureur de longue distance américain Steve Prefontaine qui a fait sa marque au début des années 1970. »


Donald Sutherland joue un entraîneur qui tente de convaincre le coureur de fond Steve Préfontaine de changer sa façon de courir qui consistait à se tenir toujours en tête du peloton. En usant de stratégie durant la course, il compte lui faire remporter l'épreuve du 5 000 mètres aux Jeux olympiques de Munich. Le film souligne également l’attentat contre les athlètes israéliens. Un excellent film qui repousse les limites de l'athlète. Pendant plusieurs années, Préfontaine détenait tous les records américains d'athlétisme pour les courses en plein air entre 2 000 et 10 000 mètres.


Billy Crudup interprétant Steve Préfontaine dans la finale du 5000 mètres à Munich


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1976 - Jeux olympiques de Montréal


*** Jeux de la XXIe Olympiade (Canada, 1977). Documentaire réalisé par Jean Beaudin, Marcel Carrière, Georges Dufaux et Jean-Claude Labrecque.

 

« Film officiel sur les Jeux olympiques tenus à Montréal en juillet 1976. »

 

Le film commence par une vue sur le stade olympique. On voit sous un ciel gris en pleine tempête d'hiver une quarantaine de grues qui y sont accrochées ce qui est prémonitoire des difficultés encourues : le stade ne sera pas fini à temps et coûtera 10 fois plus cher que prévu.

 

Jean-Claude Labrecque, entouré d'une équipe de 168 personnes, jette sur l'événement un regard « à hauteur d'homme ». Les cérémonies d'ouverture et de fermeture sont rapidement montrées. Le documentaire suit certains athlètes dans leur préparation et lors de leurs compétitions. Des images de presque toutes les disciplines sont présentées, mais le réalisateur s’attarde particulièrement à l'athlétisme (Bruce Jenner et Greg Joy), à la gymnastique (Nellie Kim et Nadia Comăneci) et à l'haltérophilie (Vassili Alexeiev).

Grey Joy, seul canadien à avoir remporter une médaille (argent) en athlétisme


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*1/2 Running (Canada,  1979) Drame psychologique réalisé par Steven Hilliard, Stern / avec Michael Douglas, Susan Anspach, Lawrence Dane.


« Un homme passionné par la course est appelé à participer au marathon des Jeux olympiques de Montréal. »


L'un des seuls films qui montrent les installations et les compétitions des Jeux olympiques de Montréal. Malheureusement, ce film ne passera pas à l'histoire. Il est rempli d'invraisemblance : un quidam (Michael Douglas) qui devient presque par magie un champion coureur de marathon, les jeux d'été qui sont présentés avec des couleurs d'automne dans les arbres, la fin du film qui dépasse les limites du bon goût. Lors de vues aériennes, on a un peu honte d'apercevoir le stade avec son mat inachevé. Toutefois, on peut voir l'intérieur du village des athlètes, la cafétéria aux pyramides olympiques, et de belles prises de vues des rues de Montréal lors du marathon.  Le film comprend des images d'archives de la cérémonie d'ouverture et des compétitions.


Michael Douglas court le marathon dans les rues de Montréal


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*** International Velvet (Grande-Bretagne, 1978). Drame réalisé par Bryan Forbes / avec Tatum O'Neal, Nanette Newman, Anthony Hopkins.


« Un amour partagé pour les chevaux facilite les rapports d'une adolescente orpheline avec sa tante. »


Une adolescente devient le plus jeune membre de l'équipe d'équitation de la Grande-Bretagne et se taille une place jusqu'aux Jeux olympiques. Sur la médaille olympique qu'elle reçoit est gravée la XXIIe Olympiade qui a eu lieu à Moscou en 1980. Toutefois, la Grande-Bretagne, comme beaucoup d'autres pays, avait boycotté ces Jeux. Certaines images d'archives proviennent donc des jeux précédents, soit ceux de Montréal ou de Munich. Une scène marquante du film est lorsqu’un cheval prend panique à bord d'un avion en compagnie de l'équipe d'équitation. L'intérêt du film se trouve surtout lors des nombreuses scènes de compétition des 3 épreuves hippiques : le dressage, le cross-country et le saut d'obstacles.


Tatum O'Neill lors de l'épreuve des sauts d'obstacles


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*** Personal Best (E.-U. 1982) Drame sportif réalisé par Robert Towne / avec Mariel Hemingway, Patrice Donnelly, Scott Glenn.


« Une liaison amoureuse se développe entre deux jeunes femmes qui s'entraînent à la course en vue de participer aux Jeux Olympiques de Montréal et de Moscou. »


Découverte dans le film Manhattan de Woody Allen, Mariel Hemingway en est à ses premiers rôles au cinéma. Elle a suivi un entraînement intensif de 9 mois avant le début du tournage du film. Malgré sa popularité auprès des critiques, le film n'a pas eu de succès au box-office.


Mariel Hemingway, dans le rôle d'une athlète en athlétisme, entretien aussi une relation amoureuse avec son coach.

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1984 - Jeux Olympiques de Los Angeles


**** 16 days of Glory (États-Unis, 1985). Documentaire réalisé par Bud Greenspan.

 

« Reportage officiel des Jeux olympiques de Los Angeles s'étant déroulés en 1984. »

 

Le film est composé d'histoires personnelles d’une vingtaine d'athlètes provenant de différents pays qui concourent dans diverses disciplines. Il relate leurs parcours et l’on suit de près les compétitions auxquelles ils participent. Des athlètes légendaires tels Carl Lewis, Mary Lou Retton, et Edwin Moses y sont présentés. Ces portraits sont entrecoupés de scènes de diverses compétitions qui ont eu lieu pendant les Jeux. Les magnifiques cérémonies d'ouverture et de fermeture des Jeux de Los Angeles vous feront frémir. Un documentaire extraordinaire sur l'olympisme qui, malgré ses 4 heures et 30 minutes, capte notre attention du début à la fin.


L'américaine Mary Lou Retton, médaillée d'or en gymnastique


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1988 - Jeux olympiques de Séoul



**1/2 Breaking the Surface (États-Unis, 1997). Téléfilm réalisé par Steven Hilliard Stern / avec Mario Lopez et Michael Murphy.

 

« Le film raconte les moments difficiles que Greg Louganis a traversés avant de devenir l'un des meilleurs plongeurs olympiques du monde. Parmi les sujets abordés, citons les problèmes d'enfance de Greg, son homosexualité et le fait qu'il ait contracté le virus du sida. »

 

Ce téléfilm, malgré un traitement à l'eau de rose, relate bien les exploits de cet extraordinaire athlète. Louganis a gagné 5 médailles lors de 3 Olympiques différents, dont un doublé d'Or à Los Angeles (1984) et à Séoul (1988) ainsi qu’une médaille d'argent à Montréal (1976). Par contre, il n'avait rien qui le destinait à réussir ces exploits. D'origine samoane, il est adopté par une famille grecque de Californie. Souffrant de dyslexie et d'asthme, il s'adonne à la danse avant que l'on découvre ses talents de plongeur. Louganis devient une figure marquante aux États-Unis dans la lutte contre l'homophobie.

L'acteur Mario Lopez, interprète et sosie du célèbre plongeur Greg Louganis


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***1/2 Jappeloup (Fr. 2012) Drame biographique réalisé par Christian Duguay / avec Guillaume Canet, Marina Hands, Daniel Auteuil.


« L'épopée qui mènera Pierre Durand et son cheval Jappeloup à gagner la médaille d'or de saut aux Jeux olympiques de Séoul en 1988. »


Une coproduction franco-canadienne à gros budget (plus de 40 millions $CA), Jappeloup a été réalisé par le Québécois Christian Duguay. Basé sur une histoire vraie, le film présente les participations de Pierre Durand, (Guillaume Canet) aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984 et de Séoul en 1988. Les images tournées dans le stade de Séoul lors de la compétition hippique de sauts à obstacles ont vraisemblablement bénéficié d'effets spéciaux puisqu’on s'y pense véritablement.


Scène recréée de la compétition hippique dans le stade de Séoul


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**** Foxcatcher (États-Unis, 2013). Drame réalisé par Bennett Miller / avec Channing Tatum, Steve Carell, Mark Ruffalo.


« Un champion olympique de lutte gréco-romaine devient le protégé d'un milliardaire de la Pennsylvanie excentrique et manipulateur. »


Basé sur une histoire vraie, ce film présente le cheminement de deux frères médaillés d'or en lutte gréco-romaine aux Jeux olympiques de Los Angeles de 1984. Les frères s'associent à un mécène, entraîneur de lutte américain, qui veut remporter pour son pays (et pour lui) une médaille d'or aux Jeux olympiques de Séoul. L'interprétation du riche entraîneur est interprété de façon remarquable par Steve Carrell, presque méconnaissable dans ce rôle de personnage introverti. Une bonne introduction à la lutte olympique, mais surtout une exploration sur la soif de gagner les compétitions à tout prix.


Les frères Mark et Dave Schultz interprétés par Channing Tatum et Mark Ruffalo

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1996 - Jeux olympiques d'Atlanta



***1/2 Richard Jewell (États-Unis, 2019). Drame réalisé pat Clint Eastwood / avec Paul Walter Hauser, Sam Rockwell, Kathy Bates.


« Aux Jeux olympiques d'Atlanta, un gardien de sécurité, salué comme un héros pour avoir découvert un engin explosif, est ensuite traité comme un suspect par le FBI et les médias. »


Film basé sur une vraie histoire. L'attentat s’est produit au Centennial Park, lieu où se tenaient des concerts pendant les Jeux olympiques d'Atlanta. À part un extrait des cérémonies d'ouverture et de quelques compétitions, le film se concentre sur le gardien de sécurité, sa mère, et son avocat qui tente de l'innocenter. Il met en lumière toute la pression médiatique que ces 3 personnes subissent pendant près de 3 mois.


Richard Jewell prend au sérieux son travail d'agent de sécurité.


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2016 - Jeux olympiques de Rio



***1/2 The Swimmers (Grande-Bretagne, 2022). Drame sportif réalisé par Sally El Hosaini / avec Manal Issa, Nathalie Issa, Ali Suliman.

 

« En 2015, alors que les bombardements se rapprochent de Damas, deux sœurs, championnes de natation, fuient la Syrie et amorcent un voyage risqué pour participer aux Jeux olympiques de Rio. »

 

Basé sur une histoire vraie, le film relate l'histoire des sœurs Mardini, réfugiées syriennes en Allemagne. À défaut de faire partie de l'équipe olympique de Syrie (en guerre à ce moment), elles sont recrutées par l'équipe des réfugiés mis en place par le Comité international olympique. L'une d'elles réalise son rêve en se qualifiant et en participant aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Le film traite surtout des terribles conditions des réfugiés. Il présente à la toute fin de belles images de Rio et de ses Jeux.


Yusra Mardini réalise son rêve en participant aux Jeux Olympiques de Rio


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2020 (2021) - Jeux olympiques de Tokyo



***1/2 Nadia, Butterfly (Canada, 2020). Drame sportif réalisé par Pascal Plante / avec Katerine Savard, Pierre-Yves Cardinal, Ariane Mainville.

 

« Aux Jeux olympiques de 2020 à Tokyo, une nageuse québécoise ayant annoncé sa retraite anticipée subit diverses pressions pour qu'elle renonce à sa décision. »

 

Tourné 18 mois avant les Olympiques de Tokyo (Jeux retardés d’un an à cause de la pandémie), ce film met en vedette Katerine Savard, une athlète dans la vraie vie qui a remporté une médaille de bronze en natation avec l'équipe canadienne de relais aux Olympiques de Rio. Dans le film, on suit l'athlète Nadia pendant tout son séjour à Tokyo. La caméra demeure sur elle pendant toutes les compétitions, nous montrant la préparation de l'athlète, la relation avec son entraîneur, la pression qui l'habite et la joie ou la déception après chaque course. On suit aussi la nageuse dans ses appartements, lors de ses sorties dans Tokyo, durant les rencontres d'équipe et aux points de presse. Mettant la lumière sur l’histoire d’une athlète en quête d’identité, insécure face à son avenir et à sa décision de quitter la compétition, Nadia Butterfly est un drame sportif psychologique d'une authenticité rare.


Nadia remet en cause sa décision d'arrêter la compétiton.


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2024 - Jeux olympiques de Paris



**1/2 L'Esprit Coubertin (Fr. 2024) Comédie satirique réalisée par Jérémie Sein / avec Benjamin Voisin et Emmanuelle Bercot.


« Après dix jours de compétition, les Jeux sont un fiasco pour la délégation française qui ne parvient pas à gagner de médaille d'or. Tous les espoirs de titre reposent désormais sur Paul, champion du monde de tir mais athlète immature et pas très malin. Alors que la compétition approche, il est contraint de partager sa chambre avec un nageur qui semble plus préoccupé par les tentations extra-sportives du village que par sa course. »




le trouver:

À venir en salles au Québec à l'automne 2024.




 

Bon cinéma !


Un gros merci à ma conjointe Barbara pour son travail de révision et de correction.


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