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Les Oiseaux ivres : le film québécois de l'année

Photo du rédacteur: Jean St-AmantJean St-Amant

Hier soir, le film Les Oiseaux ivres du réalisateur Ivan Grbovic a remporté 10 prix Iris au Gala Québec Cinéma, dont ceux du meilleur film, du meilleur scénario, de la meilleure réalisation et de la meilleure direction photo, le consacrant ainsi meilleur film de l'année. Le film raconte l'histoire d'un jeune Mexicain qui arrive au Québec pour tenter de retrouver son amour perdu. Il se fait engager comme travailleur saisonnier sur la ferme d’un couple d’agriculteurs.


Les Oiseaux ivres a devancé les très beaux films Maria Chapdelaine de Sébastien Pilote et L'Arracheuse de temps de Francis Leclerc qui se sont contentés respectivement de 4 et de 3 prix Iris pour les aspects plus techniques : décors, effets visuels, maquillage, costumes et coiffure.

Hélène Florent dans "Les oiseaux ivres"

Les prix d'interprétation pour meilleure actrice et meilleure actrice de soutien ont été décernés tous les deux à Hélène Florent pour le rôle de Julie dans Les Oiseaux ivres et celui de Laura Chapdelaine dans Maria Chapdelaine. C'est la première fois qu'une personne gagne 2 rôles d'interprétation au sein d'un même gala.


Vincent Guillaume Otis a reçu le prix d'interprétation du meilleur acteur pour son rôle dans Norbourg réalisé par Stéphane Giroux, alors que Claude Legault s'est mérité le prix du meilleur acteur de soutien dans Les Oiseaux ivres. Le titre de révélation de l'année a été attribué à Sara Montpetit pour son interprétation de Maria Chapdelaine, son tout premier rôle au cinéma. À noter qu’elle s'est fait remarquer depuis à Cannes dans le nouveau film de Charlotte Le Bon Falcon Lake qui sortira bientôt sur nos écrans.


Sara Montpetit, la révélation de l'année

La comédienne Louise Portal a reçu l'Iris hommage pour ses 50 ans de carrière. Elle a interprété plus de soixante rôles dans des longs métrages, des courts métrages et à la télévision, dont certains qui ont marqué le cinéma québécois. On n'a qu'à penser à celui de Cordelia dans le film éponyme, au rôle de Diane dans les films de Denys Arcand Le Déclin de l'empire américain (1986) et Les Invasions barbares (2003) et plus récemment à son rôle de grand-mère dans Paul à Québec (2016) en compagnie de Gilbert Sicotte.


L'Iris hommage remis à Louise Portal

L'Iris du meilleur court métrage de fiction a été décerné à Les Grandes claques d'Annie St-Pierre, avec Steve Laplante dans le rôle principal, présenté et primé dans des dizaines de festivals de courts métrages à travers le monde. L'Iris du meilleur documentaire est revenu à Comme une vague, film produit par Jean-Marc Vallée qui rend hommage au caractère universel de la musique.


La dernière année cinématographique a été riche en bons films. À part ceux déjà

Scène du film Beans de Tracy Deer

mentionnés, il faut souligner le film Beans de Tracy Deer qui se déroule sous fond de la crise d'Oka, et aussi Bootlegger avec Pascale Bussières, également réalisé par une femme autochtone (Caroline Monnet). D’autres films notables sont Une révision de Catherine Therrien mettant en vedette Patrice Robitaille et Nour Belkhiria, Sin La Habana de Kaveh Nabatian qui a mis 17 ans pour le réaliser, et Les vieux chums de l’expérimenté Claude Gagnon. Enfin, des films plus populaires comme Le guide de la famille parfaite de Ricrado Trogi, Aline de Valérie Mercier, Au revoir le bonheur de Ken Scott et Sam de Yan England se sont disputés le prix du public.


Sam, le film réalisé par Yann England a remporté le Prix du public

Dommage qu'encore une fois hier soir, la cérémonie animée par Geneviève Smith n'était pas à la hauteur de notre formidable cinématographie québécoise. Le spectacle entourant la remise des prix était ennuyant et amateur, il en était presque gênant. Les blagues de l'animatrice tombaient à plat et les remerciements étaient dénués d'intérêt. Rares sont les téléspectateurs (à part moi) qui sont restés jusqu'au bout. Il faudrait absolument, à l'image du gala de l'ADISQ, trouver un animateur ou une animatrice comme Louis-José Houde qui pourrait insuffler un certain intérêt à cette fête.


Veuillez noter qu'aujourd’hui et demain (lundi 6 juin et mardi 7 juin) il est encore possible de visionner sans frais la plupart des films mis en nomination au Gala. On se rend sur le site Sprint Gala de Québec Cinéma et s'y inscrit. Une belle occasion de voir au moins l'un des films que vous avez manqués au courant de la dernière année.



Bon cinéma !



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