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Les Césars : le meilleur des galas

Photo du rédacteur: Jean St-AmantJean St-Amant

Dernière mise à jour : 11 mai 2021


Florence Foresti et Roman Polanski

La cérémonie des Césars qui récompense le meilleur du cinéma français s'est tenue la semaine dernière dans une ambiance de controverse, notamment à cause des 12 nominations de Roman Polanski pour son son film J'accuse, Polanski ironiquement n'ayant jamais été accusé pour ses crimes commis en sol américain.


En fait, même si je me tiens au courant des gagnants aux Césars à chaque année, c'était la première fois que j'avais la chance de voir la cérémonie qui cette année était diffusée sur la chaine Canal+ (disponible sans frais supplémentaire si vous avez dèjà un forfait avec Bell ou Vidéotron). La cérémonie était animée par Florence Foresti, humoriste française, qui était en grande forme. Elle ne s'est pas gênée pour dénoncer les injustices que subissent les femmes au sein du cinéma tout en y allant de numéros très drôles de présentation et de "sketchs" hors d'ondes avec certaines vedettes dont Isabelle Adjani. On était bien loin des présentations "politically correct" des galas nord-américains souvent ennuyants. Je dois dire que les discours des présentateurs et des récipiendaires dépassaient largement en qualité et en contenu ce qu'on est habitués d'entendre dans ce genre de gala. Pour moi, ce sera dorénavant un événement annuel que je ne saurais manquer.


Le grand gagnant de la soirée a été le film Les Misérables (aussi en nomination pour le meilleur film étranger aux Oscars) qui s'est mérité 4 Césars dont le prix du meilleur film et le prix du public, le film ayant dépassé les 2 millions d'entrées en France. Le film se passe dans un département de police en banlieue parisienne. L'autre grand gagnant de la soirée a été le film La Belle Époque qui a récolté le prix du meilleur scénario original, du décor et de la meilleure actrice de soutien interprétée par la magistrale Fanny Ardant.


Le très beau film, Portrait de la Jeune fille en feu a été nommé dans 10 catégories. Il a dû se contenter uniquement de la meilleure photographie, prix pleinement mérité. Une belle surprise, le film franco-algérien Papicha, qui dénonce les pressions des intégristes islamiques envers les femmes pendant la décennie noire algérienne (1991-2002), a été honoré de 2 Césars : meilleur premier film à la réalisatrice Monia Meddour et meilleur espoir féminin à la jeune comédienne Lyna Khoudri.


L'autre film qui vaut la peine d'être mentionné est le film franco-belge Grâce à Dieu de François Ozon qui raconte l'histoire de prêtres pédopĥiles dans le diocèse de Lyon et qui a fait la manchette des divers médias au cours de la dernière année . À noter que trois des acteurs de ce film étaient en nominations pour un César. Le grand perdant de la soirée a été Hors-norme (avec Vincent Cassel) film très touchant sur le monde des personnes autistes qui même avec 10 nominations, n'a recu que le prix des Lycéens.


Enfin mentionnons 2 honneurs individuels : Roschdy Zem qui reçoit le César du meilleur acteur pour son rôle dans le film Roubaix, une lumière, selon moi le meilleur film français cette année. Aussi la très talentueuse Anais Demoustier, qui reçoit le César de la meilleure actrice pour son rôle, en compagnie de Fabrice Luchini, dans le film Alice et le maire.


Le César du meilleur film étranger a été décerné sans aucune surprise au film koréen Parasite du réalisateur Bong Joon Ho qui a tout raflé cette année (à date 251 prix et 225 nominations, un record inégalé) dont la Palme d'Or à Cannes, les Oscars du meilleur film et du meilleur film étranger, et aussi le Golden Globe du meilleur film étranger.


Quant à Roman Polanski, il a reçu le prix du meilleur réalisateur et 3 autres Césars pour son film J'accuse. Une manifestation se tenait à l'extérieur pour protester contre ses nombreuses nominations et aucun des membres du film n'ont osé se présenter au gala. De plus, la plupart des présentateurs n'ont pas prononcé ou ont déformé son nom. Florence Foresti l'a qualifié de nain en l'appelant "Atchoum" et n'est pas retourné à l'animation du gala après sa victoire comme réalisateur de l'année se disant trop écoeurée par cet événement. À l'annonce du nom du récipiendaire, l'actrice Adèle Haenel, accompagnée de toute l'équipe du film Portrait d'une jeune fille en feu, est sortie bruyamment de la salle en criant "la honte, la honte". Suite au gala, d'autres comédiens dont Lambert Wilson se sont portés à la défense de Polanski accusant Foresti et Haedel de gestes déplacés.


Un gala électrisant. À ne pas manquer l'an prochain.

À noter que le film j'accuse, à cause de la controverse entourant le passé d'abuseur sexuel de Polanski, n'a pas trouvé de distributeur au Québec. Le verra t'on un jour sur nos écrans? J'en doute pour les prochains mois, voire les prochaines années (et tant mieux !).


La plupart des autres films sont encore en salle et vous pourrez les voir prochainement sur Illico ou sur d'autres plateformes VSD.

Utiliser Où voir.ca pour les localiser.


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