C’était la première fois que j’assistais au Rendez-vous Québec Cinéma, événement que je croyais, à tort, réservé aux membres de l’industrie. Le passeport qui m’a coûté seulement 65$ me permettait d’assister à toutes les représentations excepté les projections sur invitation (ouverture, fermeture, galas). Pendant 10 jours (du 20 février au 2 mars) ont été présentés plus de 300 films issus du Québec, dont 55 films de fiction, 200 courts métrages et une cinquantaine de documentaires. Plusieurs de ces films étaient offerts en première, mais la plupart avaient déjà été projetés en salle au cours de la dernière année. Le Festival nous offrait donc la chance de voir ces films une dernière fois sur grand écran.
J’ai pu visionner 24 films au cours du Festival. Les projections des films de fiction ont principalement eu lieu dans 4 salles du Cinéma du Quartier latin, alors que les autres se tenaient dans les 2 salles (plus petites) de la Cinémathèque québécoise. À noter que ce Festival est super bien organisé, le personnel est d’une gentillesse hors du commun, les projections commencent toujours à l’heure et les artisans du film (acteurs, réalisateurs et producteurs) sont la plupart du temps présents pour présenter leurs films et pour en discuter après la projection dans une formule de question-réponse avec le public. Le Festival vous permet aussi de côtoyer une bonne partie des membres de l’Union des artistes.
Mon coup de cœur du Festival a été le film Chien de garde de la jeune réalisatrice Sophie Dupuis dont c’était son premier long métrage (voir film annonce) . À noter que ce film a été choisi pour représenter le Canada aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, mais n’a pas été retenu par le Jury des Academy Awards. Le film, qui se passe dans une famille dysfonctionnelle à Verdun, est doté, du début à la fin, d’un rythme incroyable et est magnifiquement interprété par Théodore Pélerin, Maude Guérin et Jean-Simon Leduc. (Voir critique de la Presse+)
Dans la catégorie documentaire, je vous recommande de voir, quand il passera à la télé, le film
La part du Diable de Luc Bourdon (voir film annonce). Le réalisateur a épluché plus de 2000 films aux archives de l’Office national du film du Canada. Dans un montage exceptionnel, le film retrace les événements politiques et culturels qui se sont tenus dans les années 70. Ce documentaire s’est vu décerné le prestigieux prix Luc Perreault du meilleur film québécois en 2018, attribué par les membres de l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC).
Le film québécois que je n’ai pas encore eu la chance de voir, mais dont tout le monde parlait au Festival, est La Grande noirceur de Maxime Giroux (réalisateur du film Félix et Meira en 2015), mettant en vedette Martin Dubreuil et Romain Duris. Véritable « Road Movie », le film raconte l’histoire d’un déserteur québécois pendant la 2e Guerre mondiale qui se réfugie dans l’Ouest américain et qui gagne sa vie grâce à des concours d’imitation de Charlie Chaplin (voir le film annonce). Pour ceux que cela intéresse, le film sera présenté au Ciné-club Laval à la Salle André-Mathieu le 1er avril 2019, et au nouveau Ciné-Club du Collège Ahuntsic le 1er mai 2019.
À noter que le Gala Québec Cinéma, qui récompense les meilleurs films québécois de l’année par des prix Iris, sera diffusé le dimanche 2 juin 2019 à 20h sur les ondes de Radio-Canada.
Enfin, n’oubliez pas notre prochain rendez-vous au Ciné-club des voisins qui se tiendra cette semaine, les vendredi 8 et samedi 9 mars. On vous attend à partir de 19h pour l’apéritif et le gâteau. Le film Green Book, gagnant de l’Oscar du meilleur film de l’année, sera présenté à 20h et sera précédé d’un montage des meilleurs films qui ont été en nomination aux Oscars et aux Golden Globes cette année.
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